5.6 - Pomy Aude, à l'ombre des arbres
EXEMPLES ET INITIATIVES
L'agro-foresterie
L'agroforesterie consiste à cultiver ensemble des arbres et des cultures herbacées sur les mêmes parcelles. On plante peu d'arbres à l'hectare en agroforesterie, entre 100 et 200 selon la place que l'on veut laisser à la culture ou la prairie. Une seule éclaircie est généralement pratiquée. On utilise souvent des feuillus précieux qui font l'objet d'une taille de formation et d'un élagage régulier. Les prairies sont généralement pâturées.
Valoriser les boisements naturels par le pâturage
En Lozère, le pin sylvestre, essence pionnière a colonisé naturellement depuis le début du siècle 94 000 ha de terres livrées à elles-mêmes. Depuis 1993, une coopérative - la forêt privée lozérienne et gardoise - développe un programme de sylvopastoralisme qui concilie production de bois et élevage extensif. Quelques 200 ha de ces boisements ont déjà bénéficié d'éclaircies et d'élagage destinés à sélectionner et favoriser les arbres les plus prometteurs pour la production de bois. Plus lumineux, plus accueillants, ces boisements procurent un supplément de charme à ces régions touristiques.
Un territoire
Conséquence d'une forte déprise, la friche s'est développée dans le Chalabrais, a coeur des Pyrénées audoises, entraînant des risques d'incendie d'autant plus redoutés que de nornbreux propriétaires ont réalisés sur la zone des plantations de résineux.
C'est dans cet environnement quelque peu oppressant, que des éleveurs de moutons se sont proposés dans le cadre d'un plan de développement durable (PDD) de modifier leurs méthodes d'exploitation - 40 ha de prés et 42 ha de landes et de bois - en s'orientant vers l'agro-foresterie. Pratique ancestrale remise au goût du jour, l'agro-foresterie associe étroitement l'arbre et l'animal.
Des partenaires
Animé par la Chambre d'agriculture ce projet s'inscrit dans un protocole expérimental mené par l'INRA qui conseille l'agriculteur. Le CRPF est chargé du suivi des plantations.
Objectifs du boisement
Éclaircies des taillis existants, boisement des prairies : l'éleveur souhaite concilier production de bois d'oeuvre et création de nouveaux espaces de pâtures. Autres effets attendus de ces boisements : la protection du cheptel, de la bergerie et de la maison contre les vents, très violents dans cette région, et le prolongement du pâturage d'une quinzaine de jours l'été sous les arbres, ainsi qu'une améliioration de la fertilité du sol.
Si l'exploitation souhaite à terme planter 6 ha, pour l'instant seuls 2 ha ont pu être mis en place.
Créer un environnement de qualité
La plantation a été réalisée sans travail préalable du sol, directement sur les prairies permanentes. Les arbres (merisier, noyer, érable, févier et sophora), plantés à grands espacements, ont été protégés du bétail par des manchons en plastiques.
Les parcelles concernées se situent égaiement à proximité de la maison ce qui améliore le cadre de vie et isole la ferme de la route.
Le choix des arbres s'est porté sur des espèces à feuilles molles qui en se décomposant enrichissent le sol en humus.